Piercings bouche
les piercings à la bouche
Les piercings buccaux occupent une place particulière dans l’histoire du body art. Ils touchent une zone intime et expressive : la bouche, par où passent la parole, le souffle et la nourriture. Depuis des millénaires, elle est ornée de bijoux qui vont bien au-delà de l’esthétique.
Chez les Mayas et les Aztèques, les labrets — ces bijoux placés sous la lèvre inférieure — étaient très répandus. Souvent faits d’or, de jade ou d’obsidienne, ils n’étaient pas réservés à tout le monde : seuls les membres de l’élite ou les guerriers de haut rang pouvaient les porter. Le labret symbolisait alors la puissance, le statut social et le lien spirituel avec les dieux.
En Afrique, certaines ethnies ont aussi développé des ornements buccaux impressionnants. Chez les Mursi d’Éthiopie, par exemple, les femmes portent de larges plateaux labiaux insérés dans la lèvre inférieure. Bien qu’extrêmes à nos yeux modernes, ces ornements sont des symboles de beauté, de maturité et de fierté culturelle.
Avec le temps, ces pratiques ont inspiré le monde occidental. Dans les années 1980-1990, le body piercing moderne redécouvre les piercings buccaux et les adapte à de nouvelles formes.
Ils sont devenus des classiques du body art. Ils expriment souvent une audace esthétique, mais aussi une volonté de mettre en valeur la bouche, zone de séduction et d’expression personnelle.
En somme, les piercings buccaux ont voyagé à travers le temps : des rituels de pouvoir et de beauté des civilisations anciennes aux accessoires de style et d’identité du monde contemporain. Toujours placés à la frontière entre intimité et expression, ils font de la bouche un espace d’art et de liberté.
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